vendredi 29 mars 2013

La chirurgie ostéotomie maxillaire

Entrée à la clinique le 24/03 dans l'après-midi, après un dernier repas bien solide chez ma mère!
Bien entendu pour pimenter le tout, la clinique est au métro Les Sablons, lieu de rassemblement de la manif pour tous.
Non, vraiment pas envie de manifester là...sur tous les jours de l'année où je ne me fais pas opérer il faut que ce soit celui là...
Bref, arrivée à la clinique, je fais mon admission. Les chambres individuelles ne sont pas données ici et ma mutuelle ne prend pas entièrement en charge mais tant pis, hors de question de me retrouver avec un bavard dans ma chambre à qui je ne pourrais pas dire de se taire. Soyons clair, c'était la bonne décision! Je ne me serais pas vue faire tout ça avec quelqu'un à côté que j'allais réveiller à chaque fois (et puis, ne serait-ce que pour les instants de gloire où on vous glisse un bassin sous les fesses pour faire pipi...non non j'étais vraiment mieux seule!)
On m'annonce que je suis "un peu" surclassée. Youpi. Bon certes, ma chambre est assez grande, très lumineuse, mais c'est pas le grand luxe non plus. Peu importe, je ne lui en demande pas tant.
Je m'installe, mes gentils accompagnants s'en vont. Télé, plateau dîner au lit... si si, c'est cool. On m'indique que je passe à 8h le lendemain matin. PARFAIT, l'une de mes plus grandes craintes était de passer en fin de matinée et d'avoir le temps de cogiter.
J'avais eu la bonne idée de peu dormir la veille, je me suis donc bien endormie (mais j'aurais pu demander un comprimé au besoin).
Réveil à 6h30 le matin, on m'annonce qu'on me cherche à 7h30. J'ai donc le temps de prendre ma super douche à la betadine, d'enfiler les bas de contention et d'avaler mes calmants.
Pour l'anecdote, ils me donnent un bracelet avec mon identification et me demandent de vérifier avant de le mettre. Bonne idée, non je ne suis pas née en 1950, ça se voit pourtant je croyais :-)
Finalement ils ne viennent pas à 7h30, ils sont un peu en retard, mais au moins une fois arrivée au bloc, je n'attends plus.
J'arrive dans la salle d'op, une infirmière se présente, demande confirmation de mon nom-prénom-date de naissance, si je connais bien la personne penchée au dessus de moi (le chirurgien) si je suis au courant de ce qu'il va me faire... pendant ce temps l’anesthésiste prépare son travail...il me dit qu'à mon réveil on me ré expliquera le fonctionnement de la pompe à morphine.
Après ça je me rappelle avoir ouvert les yeux en salle de réveil...puis m'être réveillée dans ma chambre (au  passage sans aucun souvenir de comment marche cette pompe à morphine, je ne ferais ma première injection qu'après la visite de ma mère qui aura demandé à l'infirmier...).
Pas grand chose à dire sur le lundi, beaucoup dormi. La douleur n'est pas ce qui caractérise le plus cette opération, par contre la gêne oui, et toute sortes de gêne. J'y viens.
Lundi soir le chirurgien est passé, a annoncé qu'il était content de son travail (ouf), qu'il repasserait le lendemain me faire mes papiers pour ma sortie prévue mercredi mais que je pouvais rester encore jusque jeudi si je me sentais pas prête.

Passons maintenant à la gêne :
1/ vous ressemblez à ça après l'opération (sans le sourire et le gras, ce ne sont que des gonflements)
2/ vous ne pouvez pas parler. Mais vraiment pas, c'est pas parce que vous vous êtes entraîné à parler mâchoires serrées chez vous que vous pouvez, non non!
3/ l'alimentation se fait exclusivement à la paille et très liquide. Et je vous assure que ce n'est pas facile de boire à la paille mâchoires serrées avec les lèvres enflées... Dur dur
La bonne nouvelle est qu'on découvre un plaisir merveilleux : les poches de glace! oui, rien de mieux que quand, toute les 2 heures, on vous change vos poches de glaces posées sur les joues qui sont devenues chaudes et qu'on vous en remet des glacées! huuum un vrai bonheur.

J'ai eu de la chance d'avoir des visiteurs prévoyants, et me suis donc vite retrouvée avec un bloc note et un stylo. Sans ça ce n'était pas simple de faire comprendre aux infirmières qu'on doit aller au petit coin...

J'ai fait mon 1er levé mardi matin, juste le temps d'aller dans la salle de bain me rafraîchir un peu (ils sont gentils, ils te proposent que tu fasses ta toilette mais ne me donnent pas de gant de toilette...Pratique). Au passage je me suis presque fait gronder plus tard parce que je n'avais pas fait mon bain de bouche (bain de bouche=grand moment de bave, oui essayez de cracher sans ouvrir la bouche...)
Dans la nuit de mardi à mercredi on m'a enlevé la perf pour que je puisse me déplacer un peu seule, ils avaient bien tenté de me montrer comment je pouvais débrancher l'engin le temps d'aller au toilettes mais j'avais le seul qui ne tenait pas sur batterie et émettait un hurlement strident dès qu'il était débranché... Bon, pour l'utilisation que j'ai fait de la morphine ce n'est pas bien méchant. Ils m'ont alors donné des comprimés anti douleurs pour compenser. Par contre il devait aussi y avoir des calmants dans la perf parce que c'est à partir de là que je n'ai plus bien dormi...
Le lendemain, ma mère est venue me chercher à la clinique, j'ai fait ma sortie et retour chez mes parents en taxi. Je reste chez mes parents jusqu'au weekend de pouvoir rentrer chez moi (monsieur bosse, pas pratique). Pour la blague, j'ai du faire revenir le chirurgien a 23h30 après une opération la veille de ma sortie en me rendant compte qu'il m'avait fait un arrêt maladie 1mois trop long !
Un dernier conseil pour finir ce message, je passerais ensuite à l'étape après clinique: faites vous bien entourer. Tous les handicaps que génère cette opération... il faut absolument avoir un peu de monde autour, ne serait-ce que pour faire les bonnes courses pour prendre ce que vous arrivez à boire, pour vous démêler les cheveux (après 4jours sans lavage après la Betadine c'est quelque chose)... et puis moralement, c'est très important!

La préparation à la chirurgie

Comme je vous l'avais annoncé, je me suis faite opérer le lundi 25 mars 2013.
Mais avant de rentrer dans l'opération elle même, voici quelques infos sur le déroulement avant.
J'ai eu un rdv le 4 mars avec le chirurgien qui m'a bien confirmé que l'opération se déroulerait le 25. Il a prit des photos, répondu à mes questions (ça sonne les plaques et les vis à l'aéroport? réponse NON), et là m'a annoncé qu'il manquait un moulage, qu'il fallait absolument que je vois l'orthodontiste très vite car c'était nécessaire pour le prothésiste.
Arf, il appelle en scéance mon ortho, répondeur... Bref, je sors de là un peu énervée car un rdv avant la fin de la semaine... compliqué, y'en a qui bossent et puis c'est loin!
Heureusement, en sortant de la visite, je me rue Au bon Marché pour acheter mes nouvelles pillules anti déprimes.. les m&m's au beurre de cacahuète. Miam. Je pourrais plus en manger pendant un moment profitons en!
L'ortho me rappelle en soirée, un peu énervée elle aussi "ça fait 9 ans que je travaille avec lui, il m'a jamais demandé ce moulage, n'importe quoi..." bref, je passerais vendredi pendant ma pause déjeuner.
J'avoue que, quand je suis allée au rdv, j'ai compris pourquoi elle était énervée.
"Asseyez vous, ouvrez la bouche, je vous met une feuille de cire, serrez les dents. Voilà c'est fini"
Aaaah oui quand même... 
Une semaine après ce petit épisode, j'avais mon vrai rendez vous d'orthodontie prépa chirurgicale.
L'objectif est de préparer à l'intervention, et de permettre au chirurgien de fixer les elastiques qui garderont la machoire fermée.
1 h de rdv un samedi 9h pour.... tadaaam

Bon, en vrai ça ne se voit pas trop quand on parle (à moins d'avoir un grand sourire?) ça reste relativement discret. Par contre, soyons clair, ce n'est pas agréable. Perso ma lèvre suppérieure se coincait tout le temps sur un bouton, j'ai du user d'un max de cire pour soulager!